Un lieu, une époque, une mémoire vivante
L’Hôtel Santo est un témoin vivant de l’histoire de Santo, à la croisée du passé et du présent. Depuis ses débuts dans les années 1970, il a vu défiler des moments marquants, des rencontres inoubliables, et des générations de visiteurs venus de tous horizons.
Plus qu’un bâtiment, c’est un espace habité par des souvenirs, des objets, des voix — un patrimoine vivant où l’hospitalité reste, encore aujourd’hui, au cœur de tout.
De l’Hôtel Corsica à l’Hôtel Santo : un fragment d’histoire
Avant de devenir l’Hôtel Santo, ce site abritait le tout premier hôtel de Santo, l’Hôtel Corsica, installé dans un ancien hangar militaire américain datant de la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1970, l’entrepreneur Dinh Van Tho, né aux Nouvelles-Hébrides, imagine un projet plus ambitieux. Avec l’aide d’architectes italiens, il construit l’Hôtel Santo, offrant à Luganville un nouveau repère et un symbole d’hospitalité qui traversera les décennies.
Une architecture emblématique, enracinée localement
L’Hôtel Santo se distingue à Luganville par son architecture unique, inspirée du coquillage Venus Murex – une espèce rare que l’on trouve à l’embouchure des rivières, comme la Sarakata toute proche. Les fines épines de cette coquille ont inspiré la colonnade qui ceinture l’hôtel, lui donnant un style distinctif et une robustesse remarquable. Cette solidité est l’une des raisons pour lesquelles l’hôtel est encore debout plus de 50 ans plus tard. Le coquillage Venus Murex est aujourd’hui au cœur de l’identité visuelle de l’hôtel, figurant fièrement dans son logo en hommage à la beauté naturelle et à la richesse culturelle de l’île.
Témoin privilégié des bouleversements politiques
Inauguré officiellement par les Hauts-commissaires français et britannique durant l’époque coloniale, l’Hôtel Santo est rapidement devenu un lieu de rencontre pour les leaders locaux. Durant la guerre du coco et le mouvement vers l’indépendance, il a été un lieu-clé de discussions, de réflexions et de prises de décision. Lorsque le Vanuatu accède enfin à l’indépendance, le premier Premier ministre du pays, le père Walter Lini, séjourne à l’hôtel lors de sa première visite à Santo. Depuis la chambre 21, le tout premier drapeau ni-Vanuatu est hissé au parc Antonioz — un moment fort de l’histoire nationale. À l’initiative de Dinh Van Tho, la municipalité rebaptisera par la suite ce lieu Unity Park, symbole d’une harmonie nationale retrouvée.
Un lieu vivant, vitrine d’art et de culture
Au-delà de son rôle politique, l’Hôtel Santo est aussi un véritable musée vivant de l’histoire du Vanuatu.
Partout dans l’établissement, on découvre des œuvres originales des années 1970, des coupures de presse historiques ou encore de majestueux tamtams cérémoniels, témoins de l’évolution culturelle de l’île. Et malgré le développement progressif de la ville, les jardins de l’hôtel restent un havre de verdure préservé. Dans cet écrin tropical vibrant, les oiseaux endémiques chantent parmi les fleurs éclatantes, offrant aux visiteurs un rare moment de calme et de connexion avec la nature, en plein cœur de la ville.
Un lieu pour toutes et tous
Depuis plus de cinquante ans, la famille Dinh cultive une hospitalité ouverte à toutes et à tous, veillant à ce que l’Hôtel Santo reste un espace accessible — y compris pour les habitants des villages reculés de l’intérieur. Pour beaucoup d’hommes et de femmes de Santo venant pour la première fois à Luganville, voir la piscine de l’hôtel est un moment inoubliable.
L’Hôtel Santo est un lieu où l’histoire continue de s’écrire — etnous vous invitons à en faire partie.